Etes-vous curieux de connaitre votre empreinte carbone ?
Il y a quelques semaines, Domoina et moi avons décidé de calculer notre empreinte carbone grâce à l’outil MyCO2, développé par Carbone 4. Pourquoi ? Parce qu’on entend souvent parler de « réduire son empreinte carbone », mais sans savoir vraiment d’où on part. Et aujourd’hui, comme je suis dans une démarche un peu plus ‘écolo’ dans mon quotidien, je voulais savoir comment je pouvais procéder concrètement pour réduire mon empreinte carbone. Et surtout, je voulais arriver à répondre à la question si un jour les enfants me demandent : » Alors, maman, qu’est ce que tu as fais pour la planète et pour préserver notre environnement? »
Et pour une petite aparté sur l’outil, on peut féliciter les personnes qui l’ont développé car il est simple et complet à la fois à mon sens. Intuitif, le formulaire prend moins de dix minutes. Des options sont disponibles sur certaines questions si vous souhaitez aller plus loin sur certains sujets de vos émissions CO2. (P.S. : cet article n’est pas sponsorisé par Carbone 4 😉 )
Cette démarche nous a permis de poser des chiffres concrets sur notre impact, de mieux comprendre les causes principales de nos émissions et de réfléchir à des actions à mettre en place pour les réduire. Je vous partage ici nos résultats, nos réflexions, et des idées pour agir à votre échelle. Vous verrez, réduire son empreinte carbone, ce n’est pas une contrainte, mais plutôt une opportunité d’adopter un mode de vie plus cohérent et respectueux de notre planète.
Résultats des courses : la sœurette est plus sobre que moi 😊
Avant de plonger dans les solutions, un petit point sur nos résultats.
Mon bilan : 7,6 tonnes de CO2e (CO2 équivalent) par an, ce qui est en dessous de la moyenne française (10,13 tCO2/an). C’est un bon début, mais encore loin de l’objectif idéal de 2 tonnes fixé par les experts du climat.
Domoina s’en sort un peu mieux : 6,38 tonnes de CO2e par an. Nous avons des habitudes assez similaires, mais quelques différences, notamment sur les déplacements et la consommation.
Quels sont mes principaux postes d’émissions ?
- Le transport (2,94 tonnes de CO2) : Clairement, la voiture est notre point noir. On l’utilise beaucoup, et c’est un des postes les plus polluants. Mais bon, c’est un sujet assez sensible chez nous car monsieur est fan de voitures sportives 🙂 Autant vous dire que la négociation est un peu compliquée de ce côté.
- L’alimentation (1,63 tonne de CO2) : La viande et les produits laitiers pèsent lourd dans la balance. Nous consommons beaucoup de produits laitiers avec les enfants.
- Le logement (802 kg de CO2) : Il s’agit des déchets et de l’électricité. Les déchets sont encore un grand chantier chez nous. Et même avec les courses en vrac (très peu), le compostage, le tri,… il y a encore du chemin.
- La consommation (943 kg de CO2) : Les vêtements, les loisirs et les achats divers sont responsables d’un tiers de cette catégorie. Même si c’est au-dessous de la moyenne nationale, la présence d’enfants en bas âge explique ce chiffre.
- Les services publics (1,28 tonne de CO2) : Ce poste est plus difficile à réduire car il inclut des choses sur lesquelles nous avons peu de contrôle, comme les infrastructures sportives ou la santé publique.
Et maintenant, on fait quoi ?
Après avoir digéré ces chiffres, on a réfléchi à des actions concrètes qui sont aussi délivrées par les différents experts.
Côté transport, l’ADEME (Agence de la transition écologique) recommande de privilégier les trajets à vélo ou en transport en commun, qui génèrent beaucoup moins d’émissions par kilomètre. Il est encouragé d’investir dans un vélo électrique pour remplacer les trajets courts en voiture. Des subventions sont d’ailleurs disponibles dans certaines communes.
Plusieurs plateformes comme Blablacar ou des applications comme Karos vous proposent des solutions pour mutualiser les trajets. A privilégier par exemple pour les vacances locales ou la visite d’une famille en province.
Pour une alimentation plus sobre en carbone, le cabinet d’experts Carbone 4 nous conseille de remplacer 50 % de la viande rouge par des alternatives végétales ou blanches afin de réduire l’impact alimentaire de 20 %. Privilégier les circuits courts permet de réduire les émissions liées au transport et au stockage. Une étude de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) montre que 1/3 des aliments produits sont gaspillés.
Voici quelques exemples concrètes à adopter à la maison :
- Adopter des « jours verts » : un jour sans viande chaque semaine
- S’abonner à une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) pour recevoir des paniers de fruits et légumes locaux
- Cuisiner les restes pour éviter de jeter : par exemple, transformer les légumes abîmés en soupe ou en gratin
Sur le volet énergie, des entreprises comme Enercoop ou Planète Oui offrent des options pour consommer une énergie 100 % renouvelable. Vérifier l’isolation des murs et des fenêtres, c’est l’un des leviers les plus efficaces pour réduire la consommation d’énergie. Obligatoire depuis janvier 2024, le compostage des déchets organiques est une solution simple qui réduit le volume des déchets incinérés et enrichit les sols. Utiliser un composteur d’appartement pour les biodéchets.
Pour consommer différemment, un mot d’ordre : acheter moins, acheter mieux ! L’ADEME conseille de privilégier la seconde main et la réparation. On appelle cela l’ »économie circulaire ». Beaucoup de plateformes offrent des solutions à ce sujet : Vinted, Geev, Le Bon Coin, Repar’acteurs… Dans une optique minimaliste, acheter uniquement ce qui est vraiment nécessaire pour limiter les ressources consommées. Si possible, choisir des biens de qualité qui durent dans le temps plutôt que des produits jetables.
D’autres solutions technologiques existent pour réduire son empreinte carbone. Vous pouvez par exemple planter des arbres via des plateformes comme Reforest’Action, utiliser des applications comme MyCO2 pour suivre et réduire ses émissions, ou installer un système domotique pour optimiser l’utilisation des appareils électriques et du chauffage.
Pourquoi c’est important ?
Vous pouvez vous questionner sur l’impact réel de nos actions personnelles sur l’environnement. Et face à toutes les dérives que nous connaissons opérées par certaines grandes entreprises ou autres acteurs à grande échelle, il est tout à fait légitime de se demander si nos efforts en valent la peine.
Agir à notre échelle, ce n’est pas seulement réduire nos propres émissions, c’est aussi envoyer un message clair : nous voulons un monde plus durable. En montrant l’exemple, on peut inspirer nos proches, nos collègues, et même influencer les entreprises et les politiques publiques.
L’Accord de Paris en 2015 a fixé des objectifs ambitieux : limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. Mais pour y parvenir, il faut que chacun d’entre nous s’y mette. Chaque citoyen peut réduire de 20 à 30% son émission de carbone. Il est difficile pour lui d’en faire plus, d’une manière générale, car il dépend de beaucoup d’infrastructures : école chauffée, transports, voiture, …). Mais les trois grands investissements sur lesquels il peut travailler sont : la rénovation énergétique de son logement, le changement de son véhicule en véhicule plus propre et son rapport à la mobilité.
Et franchement, ces petits gestes au quotidien, ça fait aussi du bien ! On consomme moins mais mieux, on découvre de nouvelles habitudes plus simples, et on se sent aligné avec nos valeurs.
Où trouver des infos et s’inspirer ?
Il est important dans une démarche personnelle de décarbonation d’agir avec d’autres initiés pour garder le rythme, ne pas se décourager et en apprendre un peu plus sur le sujet. Il est possible par exemple de participer à un atelier Fresque du Climat pour mieux comprendre les enjeux. Plusieurs ateliers organisés par des associations sont mis en place partout en France. Vous pouvez aussi soutenir des collectifs comme Team for the Planet qui investissent dans des entreprises à impact positif. Ou alors s’impliquer dans des initiatives locales, comme des clean walks ou des jardins partagés.
D’ailleurs, en ce moment jusqu’au 11 mai 2025, l’exposition “Empreinte carbone, l’expo !” au musée des Arts et des Métiers à Paris. L’occasion d’analyser une notion au cœur des grands enjeux environnementaux actuels.
Des Sites web comme Bon Pote, Make Sense ou l’ADEME offrent des articles clairs, des guides et des outils pour agir au quotidien.
Sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, vous avez des influenceurs qui partagent leur quotidien et qui délivrent des astuces et des conseils pour réduire votre empreinte carbone. Mon favori est le compte de @clairdutemps. Elle partage depuis quelques années déjà ses gestes écolos au quotidien et des idées d’actions concrètes.
Réaliser son bilan carbone, c’est un premier pas vers une prise de conscience. Mais ce qui compte, c’est ce qu’on fait ensuite. En agissant un peu chaque jour, on peut réduire notre empreinte, inspirer nos proches, et contribuer à un avenir plus durable. Si vous souhaitez calculer votre empreinte carbone, c’est ici.
Ando